La mort est un phénomène rempli de légendes urbaines ainsi que de mythes qui persistent encore aujourd’hui. Encore appelée soins de conservation, la thanatopraxie est à la fois considérée comme un art et une science. C’est en effet l’acte par lequel le thanatopracteur draine les liquides d’un corps qu’il remplace par un produit biocide afin de retarder le processus de dégradation. Cette technique donne lieu à quelques légendes urbaines, découvrez les ici.
Le thanatopracteur est un artiste qui maquille les morts
Cette légende considère le thanatopracteur comme un maquilleur qui serait au service des morts. Ils sont donc assimilés à des momificateurs de l’Égypte antique qui emploient des techniques de conservation de corps. Leur rôle est dans ce cas de procurer des soins d’hygiène et de présentation aux défunts.
Il va sans dire que cette confusion a toute sa raison d’être. Les thanatopracteurs emploient des techniques qui sont assez proches de celles des momificateurs. Cependant, ils ne jouent pas les mêmes rôles. Les uns préparent juste un corps pour les derniers rituels, alors que le rôle des autres consiste à les conserver sur une certaine durée.
Les thanatopracteurs seraient des êtres surnaturels
De nombreux mythes ou légendes urbaines assimilent les thanatopracteurs à des êtres surnaturels qui parleraient avec les morts. En effet, selon cette légende, avant de prendre soin des morts, les thanatopracteurs discuteraient avec eux. Ceci, afin de prendre en amont leur aval ou connaître la cause de leur mort avant de les préparer à l’ensevelissement.
Ils posséderaient donc des pouvoirs qui leur faciliteraient la discussion avec les défunts. Une autre explication de ce mythe considère les thanatopracteurs comme des personnes qui donnent la mort. Cette légende serait même à l’origine du nom de leur métier. Il vient en fait du grec thanatos, qui est le dieu grec de la mort, et de praxis qui signifie pratique.
Les thanatopracteurs sont des croque-morts
Ce mythe date du Moyen Âge où les espérances de vie étaient en dessous de 30 ans et que les épidémies faisaient ravage. La vie s’apparentait donc à la survie, d’autant qu’il y avait de plus en plus de décès.
À l’époque, les corps sans vie devaient être vite traités et conservés sur un petit bout de temps avant leur inhumation. Tout se faisait à distance à l’aide d’un croc, une sorte de perche équipée d’un crochet. D’où le surnom croque-mort qui est aussi assimilé à un conseiller funèbre.
Les thanatopracteurs : la légende de vol d’organes humains
Bien que cette légende entache l’honneur des thanatopracteurs, il s’avère indispensable de le citer. Le vol d’organes humains est une pratique dont les embaumeurs seraient à l’origine. Les croyances au vol organisé des organes humains datent d’une époque très lointaine. Selon ce mythe, pendant qu’ils préparent le corps, les embaumeurs y retirent quelques organes.
Ils entrent ensuite en contact avec des trafiquants d’organes humains pour le leur revendre. Certains les utiliseraient même à des fins occultes. Il faut noter que la loi interdit le retrait des organes lors de la pratique de l’embaumement. Sauf le cas d’autopsie où les organes sont retirés avant que le thanatopracteur ne fasse son travail.
Le trafic ou la commercialisation d’organes humains serait un fait réel. Malgré cela, ce mythe est loin d’être une réalité, car les thanatopracteurs préparent uniquement le corps et le conservent.
En cas d’accident, les thanatopracteurs ne peuvent pas voir la dépouille
Il s’agit d’un mythe qui n’est pas du tout vérifié. Quel que soit le type d’accident qui survient, le thanatopracteur doit toujours jouer son rôle. Il doit évaluer la possibilité de restaurer le corps afin de lui redonner une apparence familière. Ceci, pour le préparer pour que la famille puisse procéder à l’inhumation du défunt.
Les yeux et les bouches des défunts, sont cousus lors de l’embaumement
Cette croyance vient du fait qu’on doit fermer les orifices qui se trouvent sur le corps, notamment :
- La bouche ;
- Le nez ;
- Les yeux ;
- Les oreilles et même l’anus.
Ceci, pour empêcher que le corps ne dégage des odeurs désagréables. Il n’est cependant pas toujours nécessaire de coudre ces parties du corps. De nos jours, on applique localement un adhésif pour fixer la bouche et les paupières.
Les proches ne voient pas une dépouille non embaumée
Il n’est pas obligatoire d’embaumer une dépouille pour que les proches puissent la voir. En revanche, s’il n’y a pas d’embaumement, les rituels doivent commencer au plus tard 18 heures après le décès. De plus, le corps doit être inhumé ou complètement incinéré dans les 24 heures qui suivent le décès.
La famille ne peut pas voir un corps si le décès est dû à un accident
Lorsqu’il s’agit d’un décès survenu par accident, le thanatopracteur doit évaluer la possibilité de restaurer le corps. S’il juge cela possible, alors il prend les dispositions nécessaires pour que la dépouille soit prête afin que la famille le récupère